Saviez-vous que l’anxiété pourrait bientôt être reconnue comme une maladie professionnelle?

Le ministre du Travail, M. Jean Boulet, a récemment annoncé son intention de lancer un grand chantier visant la modernisation de l’ensemble du régime de santé et de sécurité du travail québécois. 

En effet, dès l’automne prochain, de nombreux aspects de nos lois en matière de prévention et d’indemnisation des travailleurs seront dépoussiérés. A priori, il s’agit d’une bonne nouvelle parce que plusieurs processus, notamment celui de la contestation des décisions de la CNESST, sont fastidieux et gagneront certainement à être révisés. 

Cependant, les employeurs auront intérêt à suivre ces développements de très près. Entre autres choses, le Ministre Boulet a fait part de son intention d’inclure les maladies psychologiques liées au travail à la liste des maladies professionnelles officiellement reconnues. 

On peut ainsi penser que l’anxiété, le stress ou le syndrome d’épuisement professionnel seront dorénavant considérés comme des maladies professionnelles et qu’il sera beaucoup plus simple pour un travailleur d’établir qu’il souffre d’une telle maladie. 

Par ailleurs, les modalités relatives aux assignations temporaires seront aussi revisitées, avec l’objectif d’améliorer la réintégration des employés par le biais d’un retour progressif au travail. 

Bref, les employeurs québécois devront saisir l’occasion de faire valoir leur point de vue sur les changements à venir lorsque les consultations publiques seront tenues. Entre-temps, il serait sage de prioriser de saines valeurs d’entreprise et de prendre des moyens concrets pour assurer le bonheur organisationnel des travailleurs. 

Par exemple, se doter de bonnes politiques d’entreprise en matière de respect au travail et de prévention du harcèlement psychologique et sexuel, offrir un programme sérieux et confidentiel d’aide aux employés ou tout simplement bien encadrer ces derniers et leur offrir du soutien et de la rétroaction, sont autant de moyens d’augmenter la productivité tout en diminuant le risque de développement de problèmes psychologiques liés au travail.