Véronique Roy commente une décision de la Cour supérieure portant sur la liberté d’expression d’une journaliste dans le contexte d’un article d’opinion

Dans un texte publié aux Éditions Yvon Blais dans La Référence, Véronique Roy, avocate, résume et commente la décision Gauthier c. Salehabadi. La Cour supérieure y est saisie du recours en diffamation d’un couple ayant été associé à Bonnie et Clyde dans un article paru sur le blogue Droit-inc.com, et cette décision oppose inévitablement le droit à la réputation à la liberté d’expression.

Bien qu’un commentaire d’opinion puisse difficilement être qualifié d’exact ou d’inexact, le succès d’un recours en diffamation basé sur la publication d’un article d’opinion contenant un commentaire subjectivement blessant sera notamment tributaire du caractère opportun, ou non, d’un propos. De plus, l’étude de la faute se fera sous l’angle du caractère malveillant, de la mauvaise foi, voire de l’incurie de son auteur. Néanmoins, bien que la technologie et les réseaux sociaux donnent une voix à qui veut bien prendre la parole, il demeure fondamental de respecter l’équilibre entre la liberté d’expression et le respect du droit à la réputation d’une personne, ce que réaffirme dans ce cas précis la Cour supérieure.