Tendances 2015 | France-Québec

La tendance remarquée depuis de nombreuses années de voir des entreprises françaises s’implanter au Québec va probablement continuer à s’accélérer pour les raisons suivantes :

  • La morosité en France continue sans changement important anticipé lors des élections présidentielles de 2017 (ces élections risquant même de créer d’autres tensions sociales);
  • La stratégie d’investir au Québec dans un premier temps (pour s’habituer à l’Amérique du Nord) et ensuite développer aux États-Unis dans un deuxième temps est de nouveau attrayante avec des signes de reprise aux États-Unis;
  • La faiblesse du dollar canadien offre toujours un taux d’échange intéressant par rapport à l’euro pour des acheteurs français; et
  • La conclusion des négociations entre le Canada et l’Union européenne concernant l’Accord économique et commercial global (AECG) en 2014 suscite un certain intérêt chez les Européens en général et chez les Français en particulier, même si la mise en vigueur de l’AECG prendra encore au moins un an.

Le résultat sur le plan juridique est que les entreprises françaises vont investir de plus en plus activement au Québec en achetant des entreprises  (notamment des entreprises familiales où la relève n’existe pas) ou en formant des « joint ventures » afin de diversifier leurs activités en dehors de la France. Dans certains cas, la stratégie va reposer sur les effets de l’AECG (notamment l’augmentation des quotas de produits laitiers), mais la tendance se remarque dans tous les secteurs d’activité. 

L’AECG permettra aussi l’ouverture des marchés publics (« public procurement ») aux Européens non seulement au niveau fédéral (ce qui est habituellement le cas pour des accords de ce type – comme l’ALÉNA) mais aussi aux niveaux provincial et territorial, ce qui constitue, à ce jour, un véritable bouleversement dans les pratiques. Alors que la France est un pays d’ingénieurs (on oublie leurs succès spectaculaires depuis de nombreuses années dans des projets d’infrastructure allant du métro de Paris au Pont de Millau et les TGV en passant par la Tour Eiffel…), on peut facilement imaginer leur intérêt pour développer des marchés publics au Canada (représentant, dit-on, au moins 7 % de notre PIB…)

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