Le droit de mourir dignement : la Cour supérieure tranche
Le droit d’obtenir l’aide médicale à mourir (ci-après « AMAM ») pour les adultes aptes se trouvant dans un état de déclin avancé et irréversible, éprouvant des souffrances persistantes et intolérables, mais qui ne font pas face à une mort imminente ou raisonnablement prévisible, a fait l’objet d’un débat devant la juge Christine Baudouin de la Cour supérieure du Québec (ci-après la « Cour ») dans l’affaire Jean Truchon et Nicole Gladu c. PGC et PGQ. Dans son jugement du 11 septembre dernier, la Cour a déclaré que les critères de « mort naturelle devenue raisonnablement prévisible » (ci-après le critère « MRP ») du Code criminel (ci-après « C.cr. » ou « Loi fédérale ») et de « fin de vie » de la Loi concernant les soins de fin de vie (ci-après « Loi québécoise ») sont contraires à la Charte canadienne des droits et libertés (ci-après la « Charte »), prononçant ainsi l’inconstitutionnalité des deux dispositions.